Le gaz de schiste est un gaz non conventionnel qui est obtenu par un procédé d’extraction autre que celui utilisé en principe pour extraire le gaz naturel. Ce type de gaz est obtenu à partir d’une technique qui consiste à fracturer la roche qui renferme des hydrocarbures par procédé d’injection d’une énorme quantité d’eau et de certains produits chimiques dans cette roche même. Cependant, comme l’un des éléments à utiliser pour arriver à cette extraction (donc la fracturation de la roche) touche à un domaine essentiel écologique pour la planète, le gaz de schiste prend désormais des caractères d’enjeu écologique et aussi énergétique à l’échelle mondiale.
Le gaz de schiste, un enjeu énergétique en France
L’exploitation du gaz de schiste se révèle être un enjeu énergétique considérable en France. Surtout depuis que la transition énergétique est devenue une nécessité à entreprendre et ce, même à travers le monde.
Et comme selon les informations recueillies auprès de l’Agence américaine d’informations énergétiques (EIA) la France possèderait près de 5 100 milliards de m3 de réserves exploitables en gaz de schiste, l’enjeu est d’autant plus important.
Donc plus concrètement en produisant juste 20 milliards de m3 chaque année de gaz de schiste, les Français auraient à leur disposition 17,2 millions de tonnes en égalité pétrole. Ce qui équivaudrait à 12% de leur production en énergie, donc des chiffres qui valent le coup de s’y pencher. Surtout lorsque l’on sait que les dépenses du pays en matière d’importation de gaz ainsi que de pétrole se montent à la bagatelle d’une soixantaine de milliards d’euros !
L’exploitation du gaz de schiste représenterait un danger écologique
Le procédé d’extraction du gaz de schiste engendre un énorme enjeu écologique pour la planète. En effet la technologie de la fracturation de la roche schiste qui contient les hydrocarbures nécessaires exige une quantité d’eau démesurée de l’ordre de 10 000 à 15 000 m3 d’eau pour chaque puits d’extraction. Pour se faire une idée plus pratique, cette quantité demandée par puits est l’équivalent de l’eau qui peut remplir 4 piscines de dimensions olympiques !
A ce facteur non négligeable s’ajoutera également les risques fortement encourus pour une possible pollution de la nappe phréatique ainsi que des rivières avoisinantes due aux additifs chimiques indispensables pour que l’extraction aboutisse au résultat recherché. D’ailleurs le cas s’est révélé récemment aux USA, le premier producteur de gaz non conventionnel au monde. Des puits d’eau potable proches des centres d’extraction de gaz schiste seraient effectivement empoisonnés.
Le fluoropropane pour une extraction du gaz de schiste plus « propre »
Après que plusieurs objections et interdictions ont été la réaction d’un très grand nombre de pays (dont la France) face aux réels dangers occasionnés par la fracturation hydraulique de la roche schiste, une recherche de procédé plus « propre » a abouti à l’alternative NFP ou le fluoropropane. Il est à noter que la fracturation hydraulique avec moins d’eau que les 10 000m3 mentionnés était déjà expérimentée à succès. L’inconvénient était que le propane, une matière très inflammable, était mis à contribution ce qui rendait très dangereuse l’activité industrielle. Le NFP ou non flammable propane présenterait les mêmes atouts que le propane mais exempté de l’inconvénient.
Le NFP et l’environnement
L’Office ainsi que l’ONU s’accordent à dire que le NFP n’est pas si inoffensif qu’on le prétend pour le climat planétaire. En effet la substance contribuerait déjà aujourd’hui à la production de 0,05% de gaz à effet de serre et elle serait également de 3 000 fois plus puissante que le dioxyde de carbone en pouvoir de réchauffement. De plus à moyen terme, l’emploi du NFP sera contraire aux prévisions de l’UE qui projette de diminuer l’utilisation de gaz fluorés de près de 80% jusqu’en 2030.