Que dire à propos de la finance Russe ? La crise du rouble continue de faire des victimes en Russie. D’ailleurs, certaines firmes internationales ont déserté le marché russes il y a peu. En Biélorussie, la situation est la même, dans la mesure où la monnaie locale a également subi une dépréciation.
Une situation qui va encore durer
La crise est encore loin d’être finie pour la finance Russe. Le 26 décembre 2014, le site Boursorama a publié un article stipulant que l’économie russe pourrait subir un déficit budgétaire de 3 % en 2015. Anton Silouanov, ministre des Finances avait alors parlé des conséquences de la chute du cours du pétrole et du rouble. Mais cette dépréciation de la monnaie russe va se répercuter directement sur l’économie entière, sous forme de coupes budgétaires. Logiquement, le premier secteur qui devrait être concerné n’est que celui de la Défense, secteur où Vladimir Poutine a prévu d’investir en masse.
À en croire le site Boursorama.com, les entreprises ainsi que les ménages pourraient être directement victimes de l’augmentation des taux d’intérêt de la banque centrale. De manière mécanique, cela tendrait alors à figer l’activité économique du pays. Du côté du site Liberation.fr, les prévisions ne sont pas meilleures : dans son édition du 21 décembre, le quotidien choisit comme titre : « le pire reste à venir ». Le fait que certaines enseignes internationales aient quitté le marché russe ne fait que confirmer la baisse du pouvoir d’achat des ménages en Russie.
Il faut savoir en effet que la firme Apple a fermé sa boutique en ligne, que le géant Ikea a suspendu ses ventes pendant deux jours, et que les concessionnaires ne reçoivent plus les voitures des marques Chevrolet et Opel.
La panique gagne les ménages
Et dans la mesure où la monnaie de la Biélorussie est toute proche du rouble, les ménages sur place craignent que la dévaluation ne vienne également affecter leur niveau de vie. Devant les banques, les gens se sont rués pour retirer le plus d’argent liquide possible, afin de sécuriser leur épargne et pour effectuer des achats de produits d’importation en masse, craignant que ces derniers ne deviennent inaccessibles dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
La situation de la finance Russe est actuellement au plus mal. Les cours du pétrole connaissent une chute vertigineuse tout comme la monnaie russe, entraînant dans cette spirale les pays voisins ainsi que leur économie. Les premiers à souffrir de cette situation, ce sont bien évidemment les particuliers. En effet, il aurait fallu investir dans des valeurs refuges comme l’argent ou l’or pour être prémuni d’une dévaluation aussi dévastatrice.
Malheureusement, ce n’est pas à la portée de tous les ménages. Le mieux que les Russes aient fait pour préserver leur pouvoir d’achat, c’est d’acheter des dollars. Le problème, c’est que la situation pourrait virer au drame si le dollar lui aussi venait à être dévalué pour quelque raison que ce soit. Tous attendent alors de pied ferme les chiffres officiels sur le PIB du quatrième trimestre de 2014, qui devraient être publiés vers le début du mois de février. Rappelons-le, ce PIB a subi plusieurs baisses depuis assez longtemps, en illustration de l’économie qui affiche un ralentissement évident.
Le bout du tunnel est encore loin
Le directeur de l’Institut économique de l’Académie des Sciences Rouslan Grinberg affirme quant à lui que ces faits marquent le début d’une longue baisse, tout simplement parce que les sanctions, les dépréciations du rouble ainsi que l’arrêt de certains grands projets ne peuvent qu’impacter lourdement sur l’économie en général, autrement dit la finance Russe. Certes le gouvernement a pris des mesures à court terme, mais il sera indispensable de penser au plus vite à une stratégie pour faire face efficacement et sur le long terme à la crise.