En France, le régime des retraites a été révisé par un ensemble de mesures dans le but de préserver l’équilibre financier du système français de retraites par répartition, mais aussi pour combler le déficit de 2010, estimé à environ 20 millions de dollars. Voici les principaux points qu’il faut savoir à propos de cette réforme.
La durée de cotisation sera portée de façon progressive jusqu’ à 43 ans en 2035
En 2020, la durée de cotisation se sera déjà élevée à 41 ans et trois trimestres. Cette augmentation se fera de manière progressive jusqu’à ce qu’elle atteigne 43 ans en 2035. D’après le Premier ministre Jean Marc Ayrault, seul l’allongement de la durée de cotisation pourrait rétablir de façon durable l’équilibre des régimes de retraite français.
Les cotisations vieillesse connaîtront une hausse dès 2014, tous régimes confondus
Dès l’année prochaine, les cotisations vieillesse, notamment celles acquittées par les entreprises et par les salariés seront également augmentées avec comme objectif 0,3 point en 2017, aussi bien pour les actifs que les employeurs, ce qui satisferont certainement les organisations syndicales.
Le gouvernement n’entend pas augmenter la CSG
N’ayant pas été créé pour financer la réforme, l’augmentation de la CSG vient d’être écartée par le gouvernement. Elle ne sera donc pas augmentée, dixit le Premier ministre.
En 2015, sera mis en place un compte pénibilité
Les entreprises, c’est-à-dire les employeurs, financeront le compte personnel de pénibilité qui sera mis en place dès le 1er janvier 2015. Toujours d’après le Premier ministre, il sera question d’une cotisation minimale de toutes les entreprises et une cotisation de chaque entreprise en fonction de la pénibilité qui lui est propre.
Quelles économies pour le gouvernement ?
Comme mentionné plus haut, cette réforme permettra au gouvernement de financer les 20 milliards d’euros en 2020 en l’absence de mesures. Aussi, il compte faire économiser au moins 7,3 milliards d’euros en 2020 pour le régime général. Ce sont notamment les cotisations vieillesse qui assureront la plus grande partie de cet apport, estimées à 4,4 milliards d’euros. A noter que le déficit du régime général a, quant à lui, été évalué à 7,6 milliards en 2020. Si tout se passe comme prévu, l’équilibre de tous les régimes sera rétabli en 2040.
Les réactions
Avec cette réforme, le gouvernement n’aurait traité qu’un tiers seulement du problème global de financement des retraites. Le déficit des fonctionnaires et des régimes spéciaux (8 milliards d’euros) continuera en effet à creuser celui de l’Etat. Il faut par ailleurs s’attendre à un déficit des régimes de retraites complémentaires, estimé cette fois-ci à 5 milliards d’euros. En outre, qu’en sera-t-il des prévisions de croissance, d’emploi et de niveau de cotisations ? A ce propos, les Français peuvent-ils se permettre de rester optimistes ? En tous cas, tout porte à croire qu’il ne s’agira pas de la dernière réforme. A noter qu’avant d’être présenté en Conseil des ministres le 18 septembre prochain, le projet de réforme doit d’abord être transmis aux caisses de sécurité sociale et au Conseil d’Etat, si ce n’est déjà fait.