Daech, cette organisation terroriste se trouve être la plus riche, mais aussi la plus puissante de l’Histoire. S’étant autoproclamée Etat islamique, l’organisation dispose d’une « économie florissante » qui lui permet aujourd’hui d’être entièrement indépendante sur le plan financier. Mais comment peut se financer un tel « Etat » ? Où trouve-t-il des ressources ? Le point sur les finances de Daech.
Un patrimoine colossal évalué à plus de 2.000 milliards d’euros
Daech se trouve à la tête d’une petite fortune et se vante d’une solide indépendance financière. En effet, l’organisation terroriste possède un patrimoine qui est évalué aujourd’hui à quelques 2.260 milliards d’euros. Quant à son budget 2015, celui-ci s’élèverait à 2,6 milliards d’euros, d’après les approximations faites par Jean-Charles Brisard, spécialiste en financement du terrorisme.
De précieuses ressources naturelles à la clé
Maître d’un territoire entre la Syrie et l’Irak, d’une superficie qui pourrait être égale au Royaume Uni ou encore à la moitié de la France, Daech contrôle des terres extrêmement riches en ressources naturelles. Ces terres abondent de pétrole, de gaz, de phosphate, de blé et également d’orge… autant de richesses qui cultivent la bonne santé de l’économie d’un pays.
L’or noir, le quart du financement de Daech
Les hydrocarbures, soit le pétrole et le gaz constituent donc bien évidemment les sources de financement les plus importantes de l’Etat islamique, en représentant le quart du financement. D’autant plus qu’il se situe dans une zone où une grande partie du pétrole syrien repose sous terre. Les recettes récoltées par la production de l’or noir sont considérables malgré que la guerre ait causé une diminution de cette production. En effet, Daech a vendu le pétrole beaucoup moins cher que les prix normaux, mais le fait est qu’il a encore récolté 1 millions de dollars par jour !
Le secteur agricole
En prenant le contrôle d’une partie des plaines de l’Euphrate, Daech est le maître de la zone agricole la plus productive de la région. Cette opportunité lui permet de ravitailler ses quelques 30.000 combattants en nourriture, de s’approvisionner en armes massives, de dominer la population locale. Mais encore plus singulier, la Syrie et l’Irak dépendant largement de cette production agricole sont contraints de verser à l’Etat islamique la bagatelle de 200 millions de dollars chaque année.
Les taxes diverses et autres extorsions
Daech impose à tout le monde qui passe sur son territoire à lui verser des taxes exorbitantes. Tous sans exceptions doivent s’y soumettre, personnes particulières, commerçants, sociétés et même les pharmacies de Mossoul. Le Congrès américain affirmerait même que ces dernières cèderaient à Daech jusqu’à 35% de leur CA. L’Etat islamiste impose des taxes qui s’apparentent à des extorsions partout : taxe sur les retraits d’argent, taxe sur les salaires…
En outre, chaque étudiant irakien en cycle primaire doit s’acquitter d’un forfait annuel de 22 dollars, un lycéen doit payer 43 dollars et un universitaire 65 dollars. Quant aux impôts sur la religion, ils concernent les religions autres que le musulman. En refusant de se convertir, les non musulmans doivent soit payer, soit fuir leur région.
D’autres trafics illicites en jeu
Daech excelle également dans le trafic illicite de cigarettes, de drogue, de contrefaçon, de faux papiers, d’armes… Parmi ces trafics, la vente illégale de produits d’antiquité qui ont été extirpés des sites archéologiques « détruits » et enregistrés au patrimoine de l’Humanité. Evidemment, ces antiquités suivent une certaine filière d’exportation, puisqu’elles sont retrouvées dans les boutiques d’antiquaire à Munich, à Londres, à Suisse…
Des rançons très fructueuses
La prise d’otages représente également une autre source de revenu très lucrative pour Daech. L’organisation ne lésine d’ailleurs pas sur les moyens, et médiatise même largement les exécutions de ses otages. Les rançons exigées sont conséquentes et un otage occidental pourrait même « rapporter » jusqu’à 5 millions de dollars.