Concrètement, le système des séjours au pair est un système permettant à un jeune de partir dans un pays étranger pour à la fois apprendre une langue et découvrir une culture, cela en échange d’un certain travail (babysitting, travaux ménagers) au sein d’une famille d’accueil. Le « stagiaire » est alors logé et nourri, et dans la plupart des cas, perçoit une certaine rémunération (environ 300 euros par mois). Travailler au pair en échange d’un logement et de la nourriture, c’est un concept qui existe depuis fort longtemps. On en retrouve les premières traces dès 1840. Mais est-ce que ce système fonctionne toujours à l’heure actuelle ?
Le concept s’est développé au fil des années
Après la deuxième guerre, le concept s’est fortement développé en Europe. L’on parle alors de voyageurs au pair, et les pays de destinations commençaient à devenir de plus en plus nombreux : Angleterre, France, Irlande, Suède, Espagne, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Italie, Norvège, Islande, Etats-Unis, Suisse… Face à cela, il est devenu nécessaire d’encadrer ce système. Aussi, un accord Européen a été créé à Strasbourg en 1969, un accord qui fut par la suite ratifié par de nombreux autres Etats en 1971. Celui-ci définissait alors les différentes conditions des séjours au pair pour prévenir les différents problèmes moraux, sociaux et/ou juridiques que pouvaient occasionner ce système.
Même principe de base
Aujourd’hui, comme le dit justement l’organisme 123aupair.fr, le principe fondamental reste le même : le voyageur au pair est logé et nourri au sein d’une famille d’accueil, et il devra participer en échange à la vie de famille (garde des enfants, travaux ménagers, etc.). Il peut également percevoir une certaine rémunération en contre partie de ces prestations à la famille. Mais en plus de cela (et en fonction du pays de destination), le voyageur au pair doit également bénéficier d’une protection sociale. En guise d’exemple, le voyageur au pair est couvert par l’assurance maladie, maternité et par l’assurance accidents du travail en France. Ce qui veut dire qu’il doit être immatriculé et déclaré à la Sécurité sociale. Ce sera à la famille d’accueil de s’acquitter de ses cotisations.
Il existe aussi certaines conditions et obligations à respecter par les deux parties. Ainsi, la famille d’accueil doit fournir une chambre individuelle au voyageur au pair, lui donner une certaine rémunération d’environ 300 euros (une somme qui est surtout considérée comme de l’argent de poche pour le voyageur au pair). La famille d’accueil devra même lui adresser un bulletin de paiement. Le voyageur au pair doit bénéficier d’un jour de repos par semaine, au minimum, et doit avoir une certaine liberté au niveau de ses horaires, vu que l’objectif premier de son voyage est l’apprentissage. D’ailleurs, la famille d’accueil devra également participer aux frais de transport et d’apprentissage du voyageur au pair.
De son côté, le voyageur au pair doit respecter certains quotas horaires imposés par le type de séjour choisi. Par exemple, pour un séjour au « demi-pair », il faudra qu’il effectue 3 heures de travail par jour sans rémunération, et 3 soirées de babysitting par semaine. Pour un séjour « au pair », il devra effectuer 30 heures de travail hebdomadaire, 4 soirées de babysitting, et 2 à 3 heures de cours de langue par semaine (généralement payés par la famille d’accueil. Il existe encore le séjour « au pair plus », pour lequel le voyageur au pair devra effectuer 35 heures de travail hebdomadaire, 3 à 4 soirées de babysitting, pour une rémunération de 350 euros par mois. Bien entendu, ces conditions ainsi que la durée du séjour peuvent varier d’un pays de destination à un autre. D’où l’importance pour les candidats de bien se renseigner.